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40% des étudiants seraient dépendants de leur smartphone

Une étude qui divise la communauté scientifique sur la question de la dépendance.

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© Unsplash x Josh Felise

Une récente étude réalisée sur un millier d’étudiants du préstigieux King’s College de Londres a démontré que près de 40% d’entre eux (38.9% pour être exact) présentent des symptômes cliniques de dépendance envers leur smartphone.

Dans un article publié dans The Guardian, les directeurs de l’étude affirment que les principaux troubles engendrés par cette dépendance se trouvent au niveau de la qualité du sommeil. Plus des deux tiers des personnes diagnostiquées comme dépendantes à leur smartphone ont en effet des difficultés pour s’endormir. Un chiffre qui est malgré tout à mettre en perspective, quand on sait que plus de 50% des personnes déclarées comme “non-dépendantes” ont elles aussi évoquées des difficultés à trouver le sommeil.

Les deux principaux facteurs qui ont été utilisés dans cette étude pour démontrer la dépendance et le niveau de cette dernière, ont été la dernière heure d’utilisation et le nombre totale d’heures passées sur une journée ou une semaine sur son smartphone. Le seuil étant souvent de minuit pour la dernière heure d’activation, et de quatre heure par jour pour le temps d’utilisation total. Au dessus de ces barrières, il était jugé que la personne était dépendante de son smartphone.

La “dépendance aux smartphones” une réalité ?

«Notre étude apporte un soutien supplémentaire au nombre croissant de preuves selon lesquelles la« dépendance »aux smartphones a un impact négatif sur le sommeil», a déclaré le Dr Ben Carter, co-auteur de l’article et maître de conférences à l’Institut de psychologie, de psychiatrie et de neurosciences au sein de cette même université londonienne.

Si le facteur de temps d’utilisation totale peut sembler un indicateur fiable du niveau de dépendance d’une personne, l’étude affirme que les personnes passant plus de cinq heures sur leur téléphone sont dépendantes dans un cas sur deux. Mais les informations recueillies autour de la dernière heure d’utilisation avant le coucher sont encore plus intéressante pour mesurer la dépendance, selon l’étude.

En effet, les professeurs à l’origine de cette étude ont noté une différence notable entre les personnes qui utilisent leur téléphone juste avant de s’endormir et celles qui le laissent à l’égard au moins une heure avant de trouver le sommeil. Il a été ainsi défini que les personnes qui n’utilisent pas leur téléphone dans les dernières heures de la journée montrent des facilités à l’endormissement et sont moins sujettes à la dépendance.

Une étude contestée

Cette étude du King’s College est malgré tout vivement critiqué par une partie de la communauté scientifique. Selon le professeur de l’université d’Oxford, Andrew Przybylski, cette étude ne tient pas debout du moment que la “dépendance aux smartphones” n’a pas de réalité clinique.

Selon lui cette étude ne cherche qu’à démontrer la présence d’une addiction inexistante en “validant” par des biais de confirmation les différentes hypothèses émises par les professeurs. Il termine en expliquant que les lecteurs de cette étude doivent garder un certain recul sur les résultats qu’elle avance, tant ces derniers sont incertains.

Si la question de notre utilisation des téléphone portable et des objets connectés dans leur ensemble doit porter à réflexion, il est difficile de parler de manière clinique de “dépendance aux smartphones” comme cela pourrait être le cas avec d’autres produits comme les stupéfiants, l’alcool ou les cigarettes.

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Par : Keleops AG
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