Apple ferme une discussion entre employés à propos des salaires

D’après The Verge, Apple a choisi de stopper l’initiative de certains salariés souhaitant créer un nouveau canal Slack pour parler des différences de salaire au sein de l’entreprise. La plateforme, rachetée par Salesforce il y a peu, est un équivalent de Microsoft Teams particulièrement privilégié en interne chez Cupertino depuis l’avènement du télétravail. Sur l’espace privé de la Pomme, plusieurs milliers d’utilisateurs sont déjà inscrits.

Cette nouvelle intervient alors que de plus en plus de voix s’élèvent justement pour dénoncer plusieurs faits de sexisme au sein de l’entreprise américaine. Récemment, la figure de proue de ces déclarations avait ainsi remarqué de sérieux écarts entre les fiches de paie des hommes et des femmes. Difficile de croire que ce n’est pas un sujet qu’Apple prend en considération, néanmoins la manœuvre n’arrive vraiment pas au bon moment.

La transparence, clé de nombreux succès

Dévoiler sans hésiter les salaires de ses équipes est pourtant devenu une mode très en vogue dans le milieu de la tech. L’exemple le plus connu est probablement celui de l’app Buffer, qui met à disposition une grille chiffrée complète pour en savoir plus à ce propos, depuis plusieurs années. En France, on peut aussi citer la néobanque Shine, désormais propriété du groupe Société Générale.

Certains ont même décidé d’aller encore plus loin, comme Pieter Levels, à la tête du site Nomad List. Avec sa politique Open Startup, le hollandais met ainsi à disposition -avec des graphiques précis- la plupart des statistiques économiques de sa société. Revenu mensuel, nombre d’utilisateurs payants, données récoltées, taux de conversion… On est bien loin des quelques données présentées chaque trimestre fiscal par Apple.

Un argument qui fait sens ?

Pour Apple, avoir empêché la création de cette nouvelle chaîne s’explique tout simplement par souci de concentration. En effet, ses employés doivent profiter des heures et des outils de bureau pour effectuer leur travail. Sur Slack, on retrouverait donc plutôt “livrables” et “missions” qu’ambitions syndicales.

Les plus impatients pourront quant à eux se tourner vers d’autres alternatives, tel qu’un Discord déjà créé pour évoquer les questions de genre.

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Par : Keleops AG

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