En 2 ans, la banque mobile a conquis le public français

Ces dernières années, les nouvelles banques dites “mobiles” ont donné du fil à retordre aux établissements bancaires traditionnels. L’arrivée de nouveaux acteurs comme N26, Revolut ou Compte Nickel ont forcé les banques à repenser leur organisation pour répondre aux nouveaux comportements des français. Aujourd’hui, ces jeunes pousses de la fintech mettent à mal l’ordre établi.

Le compte Nickel recense 1,3 million de clients

En juillet dernier, KPMG publiait une étude spécifique au marché français sur l’évolution du marché des néo-banques. On y découvre que ce sont pas moins de 18 établissements qui se partagent aujourd’hui le marché – sans compter les banques traditionnelles et les banques en ligne. Ce créneau semble aujourd’hui très saturé, mais il n’empêche pas certaines pépites de tirer leur épingle du jeu.

18 banques mobiles actives en France © KPMG

Parmi les grandes gagnantes, on retrouve tout d’abord le Compte Nickel – désormais propriété de BNP Paribas – qui détient plus de 1,3 million de clients à l’heure actuelle. Cette solution permet à quiconque d’obtenir un compte courant ainsi qu’une carte bancaire directement depuis l’un des 5 000 buralistes partenaires répartis à travers la France. Le Compte Nickel a misé sur une tarification transparente pour séduire le public : 2€ par mois, sans risque de découvert. A titre de comparaison, les français déboursent en moyenne 195€ de frais bancaires par an selon une étude menée par Meilleurebanque, et relayée par BforBank.

Derrière elle, on retrouve deux acteurs étrangers qui connaissent un vif succès dans l’Hexagone : N26 et Revolut. Ces solutions allemandes et britanniques se tournent principalement vers un public de voyageurs, qui souhaitent s’affranchir des frais lors de transactions réalisées à l’étranger. Avec chacune des offres gratuites, N26 et Revolut sont les deux néo-banques avec la plus forte croissance. La première comptabilise 900 000 clients en France, tandis que la seconde en détient 550 000.

3,5x plus de clients en 24 mois

Selon le rapport KPMG, les banques mobiles détiendraient à la fin du mois de juin pas moins de 2,6 millions de clients – soit 3,5 fois plus qu’il y a 2 ans. Ces chiffres donnent le vertige, mais ils pourraient encore s’accentuer dans les mois à venir. N26 a d’ailleurs expliqué par l’intermédiaire de son directeur général en France, Jérémy Rosselli, qu’elle souhaitait atteindre les 2 millions de clients français “d’ici à quelques mois”.

Que ce soit N26 ou Revolut, les deux pépites ultra-financées par des fonds d’investissement ont des ambitions mondiales : chacune d’elles a défini pour objectif de franchir les 100 millions de clients à un horizon de 5 ans. A l’heure actuelle, la première compte 3,5 millions de clients en Europe, tandis que la seconde peut compter sur 4 millions de fidèles.

Le responsable de la practice Fintech chez KPMG, Mikaël Ptachek, se veut tout de même prudent quant à l’évolution du marché de la banque mobile : “Il est peu probable que nous comptions encore 18 acteurs à un horizon de cinq ans. Il va y avoir un mouvement de consolidation. Mais cela s’effectuera au bénéfice des utilisateurs”. Stéphane Dehaies, associé KPMG France revient sur l’objectif de tous ces établissements : “atteindre une taille critique pour ensuite proposer des services complémentaires générateurs de valeur”.

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Par : Keleops AG

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