Lettre ouverte aux dirigeants suite à l’affaire #AppleToo

Les organisatrices du mouvement #AppleToo ont publié ce week-end leurs revendications dans une longue lettre ouverte invitant de potentielles victimes ou soutiens à la signer. Parmi ses destinataires affichés, on retrouve non seulement Tim Cook (CEO) mais aussi l’ensemble de l’équipe de direction. Celle-ci compte notamment Katherine Adams, Eddy Cue, Jeff Williams ou encore Deirdre O’Brien dans ses rangs.

Dans le courrier, on retrouve plusieurs arguments défendus ces dernières semaines, dont une rémunération plus juste pour les employés. Des chiffres ont en effet souligné des inégalités de revenus au sein de certains métiers. Pour faire la lumière sur cette situation, davantage de transparence est ainsi demandée afin de permettre une meilleure négociation du salaire. Une politique déjà privilégiée par certaines entreprises françaises, telles que la FinTech Alan.

Mieux contrôler les collaborateurs

Probablement afin de mieux répondre aux différents scandales de sexisme auxquels doit faire face Apple, la lettre propose également d’organiser un audit complet de chaque partenaire externe à la firme. Ceux-ci sont particulièrement divers : fonds d’investissement américains, sous-traitants asiatiques, analystes européens… De sérieux efforts en faveur de l’internalisation ont été engagés, mais la politique de réduction des coûts l’emporte parfois encore face à cette stratégie.

Les responsables des différents départements chez la Pomme ne semblent pas avoir spécifiquement réagi à cette annonce pour le moment. On sait toutefois que le positionnement de la société colle à la plupart des opinions défendues ici, comme le montre par exemple un récent tweet de Cook en faveur de la “justice sociale” :

L’uberisation pointée du doigt

Autre problème retenu dans cette lettre : celui de la protection assurée aux freelances travaillant avec Apple. Plusieurs d’entre eux estiment ne pas disposer de couverture suffisante pour leur santé, tandis que d’autres regrettent une rémunération mal corrélée avec les enjeux économiques de leur région.

Enfin, il est aussi reproché au développeur NAVEX Global (logiciels RH) un traitement plus que négligé des différentes plaintes déposées par les équipes d’Apple. Cet éditeur se charge -entre autres- de documenter les incidents liés à l’éthique, une action souvent plus efficace et neutre lorsqu’opérée via une tierce partie.

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Par : Keleops AG

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