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Synchron permet de contrôler un iPad par la pensée

La technologie n’en est certes encore qu’à ses débuts, mais les progrès sont phénoménaux.

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© Unsplash / Natasha Connell

Après la commande orale avec Siri et le contrôle par le regard, voici que le monde s’apprête à tester l’iPad dirigé par la pensée. Pas besoin de le toucher ni de parler, il suffira de quelques impulsions électriques émanant directement de votre cerveau pour y parvenir. C’est la prouesse dont est capable la science de Synchron, startup new-yorkaise ayant déjà levé cinquante millions de dollars auprès d’investisseurs privés depuis ses débuts sur le marché en 2016.

Le pari de l’entreprise ? Débloquer les “autoroutes naturelles du cerveau, grâce un système approuvé par rien de moins que la FDA (institution américaine chargée de valider la mise en circulation des dispositifs médicaux). Ici, c’est un implant qui se charge de capter les ondes émises par votre réflexion, pour ensuite les transcrire à l’écran -en bref-. On vous explique.

Format court, pour l’instant

Alors bien sûr, l’implant ne sait pas encore deviner exactement et immédiatement ce que vous avez en tête. Mais si vous recevez un message, vous pouvez interagir avec. Pour le moment, il s’agit ici surtout de questions ouvertes, auxquelles on peut répondre en un seul mot. Exemple :

“- Comment allez-vous ?

– Bien.”

La question, posée par un tiers, est reçue sur l’iPad d’un patient atteint de la maladie de Charcot, lui-même connecté à la puce de Synchron. Pour contrôler le clavier, celui-ci ne doit pas penser à chaque lettre ou à un mot en particulier. Non, il faut en fait qu’il veuille taper du pied. Sa condition l’empêchant de le faire, le signal est tout de même émis par le cerveau est converti automatiquement par l’implant en commande pour la tablette. Rien de plus simple. Le résultat est saisissant. En termes de vitesse, on reste encore sur une stratégie de l’ordre de celle de l’ouvrage Le Scaphandre et le Papillon, mais les preuves sont faites.

Persister, coûte que coûte ?

Bien que l’initiative soit louable, celle-ci fait malgré tout écho aux récents débats sur la fin de vie qui peuvent émouvoir l’hémicycle français. L’investissement dans les solutions de pérennisation des états paralysants doit-il se poursuivre, ou faut-il se concentrer sur la génétique ? Le sujet reste ouvert.

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