Applications
WhatsApp : certains messages seraient vus par des modérateurs
Une enquête semble remettre en question une vieille promesse du géant de la Tech.
En théorie, tout est simple et WhatsApp affirme depuis des années que sa messagerie est chiffrée de bout en bout. En clair, personne n’est en mesure de voir les messages que vous envoyez. Mark Zuckerberg a lui même expliqué lors d’une audition au Sénat, il y a trois ans que même son entreprise n’avait accès à aucun message de l’application.
Une enquête menée par le média ProPublica, réputé pour son sérieux, vient cependant poser de nombreuses questions. Nos confrères affirment en effet que WhatsApp dispose de plus de 1000 employés basés au Texas, à Dublin, et à Singapour ayant pour tâche de parcourir les messages et les fichiers multimédias de l’app ayant été au préalable signalés par des utilisateurs.
WhatsApp se défend de modérer les messages
Selon l’enquête, l’IA du géant de la Tech ne peut justement pas lire les messages lorsqu’ils sont pointés du doigt. Dans le détail, lors de chaque signalement, cinq messages sont transmis à l’équipe : le message incriminé et les quatre précédents pour mieux contextualiser. Parmi ces contenus, on retrouve notamment des fraudes, du spam, ou encore des complots terroristes.
Cette investigation nous apprend par ailleurs que ces travailleurs sont payés 16,50 euros de l’heure par leur employeur, le sous-traitant Accenture. Les offres d’emplois, très discrètes, ne font en aucun cas mention de WhatsApp et Facebook.
Du côté de WhatsApp, on confirme bien la présence de ces contractuels, mais la messagerie se défend, il ne s’agit que de mettre un terme aux agissements des « pires » fauteurs de troubles. On ne pourrait donc pas, selon elle, parler de modération de contenus.
ProPublica a néanmoins pu documenter une affaire où les données du service ont permis de monter un dossier judiciaire contre un employé du ministère des finances américains qui aurait divulgué des documents confidentiels au média en ligne BuzzFeed. Pour l’heure, Facebook la maison-mère, n’a pas répondu directement à cet article.
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