Chez Apple, Slack délie les langues de nombreux employés
Une nouvelle façon de collaborer accueillie à bras ouverts par les principaux intéressés.
Au sein de l’Apple Park et des différents complexes immobiliers de la marque à la pomme, la culture du secret est devenue sa marque de fabrique afin de protéger les annonces des futurs produits. Mais depuis quelques mois, plusieurs affaires retentissantes liées aux conditions de travail des salariés du groupe ont mis à mal cette stratégie. La plus équivoque étant probablement référencée sous le hashtag #AppleToo.
Il n’en fallait pas plus pour que le média The Information décide de mener l’enquête sur ces nouvelles révélations. Dans un long dossier publié ce jeudi, le journal détaille ainsi comment l’arrivée de Slack a permis de nombreuses fuites croustillantes sur les habitudes d’Apple au bureau. À commencer par la position controversée de la firme sur le vaccin protégeant contre la pandémie de coronavirus.
Plus facile de communiquer
D’après The Information, le Slack d’Apple contiendrait déjà plus de trois mille canaux avec au-delà de dix mille membres, un chiffre à comparer avec les cent soixante mille personnes qui constituent ses équipes en Californie et à l’international. Une chance pour beaucoup d’entre eux, qui sont désormais bien plus à même de contacter tel ou tel département qu’auparavant.
Les sujets sur lesquels se concentrent les différentes chaînes sont particulièrement variés, allant des simples annonces aux discussions sur l’emploi, l’investissement ou encore la fluctuation de valeurs en bourse. Qui plus est, certains échanges tourneraient autour de questions plus polémiques avec par exemple des groupes organisés autour de convictions religieuses.
Le télétravail dans le viseur
Depuis maintenant de longues semaines, Apple ne cesse de repousser le retour au bureau forcé de ses salariés. Celui-ci devrait ainsi avoir lieu au mois d’octobre prochain, décalé suite à des interrogations supplémentaires portant sur la pandémie de coronavirus qui continue de sévir notamment aux États-Unis. Mais cette décision est loin de faire l’unanimité parmi les sujets de Tim Cook.
Pour le prouver, des conversations telles que #remote-work-advocacy et #talk-benefits voient justement fleurir les arguments des pro-télétravail, sans que la direction n’ait pour le moment décidé d’en prendre compte. Une non-réaction qui fait écho aux multiples actions de classe américaines contre Apple, pas toujours à l’écoute de ses utilisateurs pourtant vecteurs de revenu.
