WhatsApp vous bloque si vous n’acceptez pas sa politique de confidentialité

On le sait, faire appel à des applications de Facebook c’est accepter de revendre ses données. Certes, c’est le jeu pour que les services en question puissent générer du revenu et continuer à proposer leurs plateformes gratuitement. Mais quand WhatsApp décide de tout simplement bannir les utilisateurs qui ne sont pas d’accord, c’est autre chose. Explications.

Sur son site officiel, la messagerie nous en apprend davantage sur des limitations mises en place afin que tout le monde soit appelé à accepter sa nouvelle politique de confidentialité. Pour rappel, celle-ci a vivement été critiquée de toutes parts, aussi bien par des journalistes spécialisés que par de simples internautes. Pourquoi ? Tout simplement car elle partage ses données avec les autres applications de Palo Alto. Autrement dit, Instagram ou des développeurs tiers.

Ce que vous ne pourrez plus faire

Si vous n’acceptez pas ce contrat pour fournir vos informations personnelles, l’application va peu à peu devenir inutilisable. Ce qui se déroulera en plusieurs étapes. Tout d’abord, une série de rappels vous martèlera de valider le document. Mais peu un peu, ceux-ci deviendront réellement persistants au point de ne plus pouvoir ouvrir l’écran d’accueil. En superposition sur le reste de l’app, le texte en question ne pourra ainsi pas être fermé autrement qu’en se pliant aux règles de WhatsApp.

Si au début il sera certes toujours possible de répondre aux messages reçus via les notifications flottantes sur l’écran, les appels seront quant à eux totalement bloqués au bout d’un moment. Difficile à avaler pour ceux qui communiquent quotidiennement de cette façon.

© WhatsApp

La justice s’en mêle

Si Facebook se permettait de faire appel à tel stratagème pour contourner l’ATT, elle serait alors bannie de l’App Store. Mais ici, il semble que rien ne puisse l’arrêter : après des mois de retours négatifs de la part du public, la politique de confidentialité de WhatsApp poursuit son chemin. Les grands gagnants, eux, sont aussi les annonceurs qui auront toujours plus de critères de ciblage disponibles pour leurs publicités.

Malgré tout, les législateurs pourraient bien trouver à y redire… L’Allemagne a pour sa part déjà entrepris des investigations majeures visant à mieux cerner ces pratiques, qui seraient qui plus est anticompétitives.