Les acquisitions des GAFAM vont être passées au crible
De plus en plus de pays s’interrogent quant au bien-fondé des rachats de startups par les rois de la Tech, relativement à la législation de la concurrence qui peut varier selon chaque région.
Régulièrement, des entreprises comme Apple, Microsoft, Google, Amazon et Facebook investissent majoritairement dans une autre société afin d’en prendre le contrôle. Dans certains cas, le montant du deal est même si élevé qu’il s’agit d’une acquisition pure et simple et l’ensemble des activités visées changent alors de décideur. Une stratégie qui permet, dans certains cas, de s’offrir un compétiteur.
Mais ces opérations peuvent vite poser problème à l’ensemble du marché lorsqu’elles permettent à l’une des firmes en question de se rapprocher un peu plus du monopole. Pour éviter ça, la FTC (Federal Trade Commission) a choisi d’examiner de plus près toutes les transactions des 10 dernières années.
Plus de secrets entre nous
L’objectif affiché est ici de proposer davantage de transparence au grand public, à l’instar du dernier changement de statuts d’Apple Irlande ou de la mention from Facebook désormais affichée lors de l’ouverture de WhatsApp et Instagram sur iOS et Android.
Une enquête se tiendra ainsi pour étudier tous les rachats effectués entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2019, y compris parmi celles qui n’ont pas fait la une de la presse (souvent, les grands comptes préfèrent taire leur stratégie, car elle concerne des projets encore secrets). Chez Apple, les affaires Beats et Xnor.ai ont par exemple déjà été bien analysées, mais on ne connaît pas le montant offert à Spectral Edge il y a trois mois.
Pour terminer, la FTC précise qu’il est possible qu’elle mène des actions en justice avec rétroactivité sur de précédents rachats : on n’est donc pas à l’abri de nouveaux rebondissements.
